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Articles > Divers > J’ai testé pour vous la GOLD 1800

J’ai testé pour vous la GOLD 1800

Publié par Yosh le 16-10-2006 12:30 (1567 lectures)

J’avais déposé mon F6C chez Honda et, devant ma gueule déconfite face à tant de mauvaise foi - je parle ici du temps nécessaire pour changer un trigger wheel - mon futur-ex concessionnaire (Didier, salaud, le peuple aura tes pots) tente de se rattraper en me proposant d’aller m’amuser pendant deux jours au guidon d’un Gold 1800 2006 noir.

J’accepte la proposition, enfourche la bête et disparaît de sa vue.

Bilan d’un essai de 250 bornes dont 60 d’autoroute, 50 de route et le reste de Paris-RP.

Le premier mot qui me vient à l’esprit, c’est « facilité ». Oui, je sais, c’est bizarre quand on cause d’un machin de 360 kg à sec, mais quand on a l’habitude de rouler en char Leclerc la différence est de taille !

Impressionnant le naturel avec lequel on prend en main ce gros morceau d’alu et de plastique. Il faut dire que la bête se manie du bout des doigts, y compris à basse vitesse. Même dans la circulation, son étroit pneu avant de 130 (comparé à celui du 6C qui fait 150) fait merveille et on peut balancer la bête comme on le ferait avec un vulgaire scoot GT. Le poids n’est jamais un obstacle et un petit gabarit, qu’il soit masculin ou féminin n’aura aucun problème pour s’amuser….à condition d’avoir de longues jambes car la selle est très large et on peine à poser les talons au sol si on ne fait pas son mètre soixante quinze. Il y a d’ailleurs avec cette selle un phénomène que je ne m’explique pas. Celle du F6C est censée être à la même hauteur et la Gold m’a donné pourtant l’impression de dominer largement la route.
Le moteur envoie la sauce à tous les étages (gros couple, ça part donc très vite) sur les premiers rapports, c’en est presque « brutal » pour une grosse mémère comme ça. Là aussi, y’a pas photo avec le moteur du 1500 : 13 daN/m à 5000 tours pour le F6C et 16 daN/m à 3000 tours (pour sa version française bridée) pour la Gold. On freine donc souvent et le freinage c’est bien ce qui m’a le plus impressionné.
Triples pistons + Dual CBS + ABS (jamais déclenché durant l’essai même avec des pneus froids sur du mouillé) = possibilité de s’arrêter vite et réactivité optimale. On freine de l’orteil et du bout de l’index sans aucun effort. Comparé aux freinage de bûcheron qu’il faut sortir sur le 1500 en priant pour que la roue avant ne se bloque pas…ce n'est que du bonheur.

Je résume : gros moteur + gros freins + « agilité » = un vrai gros jouet en ville. La réputation des taxi-moto vient d’en prendre un sacré coup. Je prenais leurs pilotes pour des virtuoses tant il était difficile de les suivre en F6C sur le périph bondé, et voilà qu’ils retombent dans leur triste condition humaine. Cette moto en ville est un gros scoot, efficace en diable. Et que je te remonte de la file en veux tu, en voilà, et que je te slalome entre bus et camions de livraison, et que je m’arrache à la moindre contrariété d’un mouvement du poignet droit… je m’amuse et ne renonce seulement que lorsque le peu d’habitude de ce nouveau volume et la perspective de rendre le bestiau rayé m’incitent à la modération.
Pour les déplacements à l'arrêt, on notera la présence d’un marche arrière électrique, très utile pour les cuisses de mouche dans mon genre quand il s'agit de négocier un devers.

Mais bon, on se dit que la bête a besoin de terrains de jeux à la mesure de ses capacités. Je décide donc d’attendre la nuit (où les képis sont moins de sortie), d’enfiler mon légendaire blouson orange en vraie croûte de cuir, mon futal en skaï qui commence à me serrer les noix depuis que, la quarantaine approchant, les bourrelets me traquent et de fourguer mes marmots braillant à ma moitié qui, l’œil humide d’inquiétude me regarde partir de notre pavillon de banlieue…brôôôôôôôôôôô…….

En fait de brôôôôô, d’ailleur, le Gold fait un bruit assez naze, il faut bien le dire. On entend bien le moteur, mais une espèce de sifflement, genre turbine d’éolienne gâche tout le plaisir….A moins qu’on ne m’aie refilé une version hybride… En revanche, quand on klaxonne, ça s’entend de loin…

C’est la nuit. J’enquille l’A13 pour un petit run jusqu’à Mantes ou je tenterai de ne pas me faire dépouiller…. A ce propos, notons que la Gold est équipée d’espaces de rangements conséquents qui se verrouillent via télécommande et que, si vous êtes un peu distraits, l’affichage vous signalera une « portière mal fermée » avant votre départ… la classe !

Je me calle à un petit 140. Le compteur est superbe de nuit et nous évite ces merdes analogiques qui polluent la production actuelle. Rien que de l’aiguille rouge qui monte et qui descend sur fond noir et chiffres blancs. Calme, luxe et volupté, je vous dis. Il y a aussi un ordinateur de bord réservé aux « à cotés », et ils sont nombreux. D’ailleurs, il y a tellement de boutons sur cette bécane qu’on a un peu de mal à trouver ses marques au départ. Sur l’écran, tout y est lisible, y compris la température de 19°C à cette heure. On regrettera pourtant que les boutons permettant d’accéder à certaines informations (trip partiel, infos…) de même que les molettes de température ne soient pas éclairés comme ceux de la radio que je ne tarde pas à mettre en route histoire de voir si un sourdingue comme moi peu capter quelque chose à cette vitesse de croisière. Et puis là aussi, je suis surpris, ce n’est pas du Bose mais le son et net et clair.

Le flot des voitures commence à diminuer un peu.

Brusquement, une porte spatio-temporelle s’ouvre devant moi et me projette sur la célèbre portion allemande de l’A13. J’envoie les Watt. L’accélération est moins franche que celle observée à bas régime mais ça accélère tout de même. En fait, on ne s’aperçoit pas vraiment qu’on roule à 180 et quand je rends la main, la barre des 200 kmh passée, je n’ai pas vraiment eu le temps de me sentir en danger. Je reste à une allure soutenue, pendant que des variétés genre Star Ac N°26 vrillent mes tympans, mais à 170, de nuit, au milieu des caisses on évite tout de même de bidouiller son poste.

Je sors à Mantes et enquille la départementale qui passe par Thoiry.

Là, plus une caisse, plus une bécane, plus une mob, plus un bonhomme, plus un chien…rien, même pas un black de Marly-Gomont, le désert. Plus de lumières autres que la mienne non plus d’ailleurs, ce qui me permet de constater que la Gold, ça éclaire un max !!! On voit loin, très loin et les lièvres n’ont qu’à bien se tenir jusqu’à 5 mètres de chaque coté de la route….je les ai à l’œil.

J’enroule.

Les suspensions sont un modèle du genre, jamais testé mieux même sur mon FJ ou mon Varadero. On a l’impression de flotter sur la route. Très agréable ça.

Je caille un peu. Normal, au fin fond de la pampa des Yvelines, il fait maintenant 10°C et mes petits gants d’été me rappellent que nous sommes en octobre. Pas de problème, tata Gold a pensé à tout. Et hop !! un petit coup de poignées chauffantes et, histoire de voir comment ça fait de péter sur du cuir tiède, un petit coup de siège chauffant aussi. Pendant qu’on y est, j’ouvre l’aération qui permet d’avoir un souffle chaud sur le bas des guiboles. Pas grande différence avec la version « aération fermée » ce qui me laisse craindre qu’il doit faire très chaud en Gold l’été, d’autant plus qu’en ville, le ventilateur s’est également déclanché à plusieurs reprises…un point positif pour le 1500 dont le moteur même pas habillé d'un string n’a pas ce genre de problèmes.

A 110 en cinquième sur de la petite route, c’est le pied total.
En passant pas Jouars, j’enquille la nationale pour rentrer au bercail après 130 bornes qui sont passées comme dans un rêve. D’ailleurs, j’en ai loupé ma sortie d’autoroute, c’est tout dire.

Et tout ça pour une consommation de 6,5 litres….ridicule ! Surtout par rapport au F6C qui aurait bien taquiné les 10 litres dans une utilisation similaire


Quand je suis remonté sur mon char ça m’a quand même fait un petit choc.
J’ai trouvé la selle dure et je me suis dit, "c’est quoi cette poutre qui n’avance pas et qui ne freine pas du tout ? "
Mais bon, on aime le style « dépouillé », les vrais chromes, le bruit rauque d’un moteur, conduire un machin qu’on ne croise pas à tous les coins de rue ou on n’aime pas et puis, ce n’est pas demain la veille (ni aujourd’hui d’ailleurs vu que je n’ai pas joué les bon numéros à la super cagnotte et à Euromillions vendredi 13) que je trouverai 27 000 euros non plus, sans parler de l’assurance et de l’entretien qui, comme chacun sait, est proportionnel à la taille de la bécane (surtout chez Honda) qui elle même va avec celle du portefeuille et l’age du capitaine…..

Yosh


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